Presque tous les samedis, la Ville de Lesquin vous propose un petit rendez-vous familial et gratuit à 11h11, dans l’auditorium de son Centre Culturel, afin de vous faire découvrir des artistes talentueux dans des registres esthétiques variés. Ces « showcases », d’une durée approximative de 40 minutes, sont conçus pour piquer votre curiosité, faciliter la proximité entre publics et artistes, tisser du lien entre nos usagers mais aussi vous faire découvrir le nouveau Centre, et notamment sa médiathèque.


samedi 26 janvier 2019 à 11h11
Auditorium
samedis matins

11h11 avec Unik Ubik

free rock, jazz oblique
Gratuit et ouvert à tous dans la limite des places disponibles

Presque tous les samedis, la Ville de Lesquin vous propose un petit rendez-vous familial et gratuit à 11h11, dans l’auditorium de son Centre Culturel, afin de vous faire découvrir des artistes talentueux dans des registres esthétiques variés. Ces « showcases », d’une durée approximative de 40 minutes, sont conçus pour piquer votre curiosité, faciliter la proximité entre publics et artistes, tisser du lien entre nos usagers mais aussi vous faire découvrir le nouveau Centre, et notamment sa médiathèque.

« La frite est moins chère quand on a dix-huit ans ». Phrase anodine captée au détour d’un des morceaux de Unik ubik. Dans le même temps, essayez de comprendre pourquoi cette phrase vous parle. Tentez d’expliquer pourquoi vous vous dites que cette musique est diablement bonne. Bonne pas parce qu’elle vous décérèbre en trois accords mineurs et fautes de goût majeurs, non, rien de tout ça. Parce qu’elle vous absorbe tout entier par son refus des étiquettes et des convenances. Et quoi ? T’as jamais vu un punk jouer du Miles Davis (période Bitches Brew) à un cocktail lors d’une garden party au Palais Royal ? Et quoi ? T’as jamais imaginé que les Specials auraient pu se réincarner en groupe new-yorkais post arty-post-apocalyptique ? Quoi ? Tu vois pas que ce que recouvre cette dernière appellation ? T’es pas Wallon ou quoi ? Le génie de la mixité musicale, ça te dit quelque chose ? Pas de frontières ! Pas de limites !

Unik ubik, c’est comme une espèce de pied de nez permanent à l’indigence harmonieuse, à la facilité mélodique. C’est indéfinissable comme du funk joué par Pavement, comme du Stan Getz repris par Dinosaur Jr. Ben oui, désolé, on a repris que les comparaisons les plus commerciales pour faire comprendre au plus grand nombre que le seul moyen de sauver ses portugaises face à la vulgarité sonore ambiante c’était de se plonger dans les oeuvres de ce groupe belge issu de Tournai qui réhabilite le saxophone dans ce qu’il a de plus insurrectionnel et novateur tel un Earl Bostic de la Wallonie Picarde. (Quoi ? Tu sais pas non plus qui est Earl Bostic ? T’exagères !)

Unik Ubik, c’est festif. C’est jazz. C’est déjanté. C’est transgressif. C’est intemporel, au point qu’on va trouver du Magma dans leur « Serrano », c’est dire. Unik Ubik est précieux parce qu’insolent dans son approche, sans complexe et explosée, d’un patrimoine musical aussi riche qu’un actionnaire de multinationale après s’être emparé de ses dividendes. Sauf qu’Unik Ubik n’a pas de compte en Suisse ni de volonté de conserver le système des intérêts notionnels qui enrichit les entreprises. Ici, il n’y a qu’amour de la musique et plaisir de jouer celle-ci au-delà de toute étiquette. Et si malgré tout il fallait coller une de celles-ci à Unik Ubik, ce serait jazz-punk-psychoprogressif à tendance festive. Enfin, plus ou moins.

By Dirk Weis (Rockerill Records)