Les sentiers de l'oubli Margaret Mizushima
Ce roman écrit par Margaret Mizushima, est le premier tome de la série Timbert Creek K.
L’auteure pour pour son premier roman à décidé de se pencher sur un département de la police : la brigade canine. (sujet peu utiliser dans les romans policiers)
Timber Creek, une petite ville du Colorado est sous le choc, le corps sans vie de Grâce vient d’être découverte dans les bois. Près d’elle sa chienne blessée, l’estomac chargé de sachets de drogue.
Alors qu’elle vient juste de terminer sa formation cynophile, l’inspectrice Mattie est chargée de l’enquête. On découvre comment travaillent les agents cynophiles, l’efficacité de Robo l’équipier poilu, la relation qui se tisse progressivement entre le chien et la jeune femme. Ils apprennent à se connaître à cohabiter, à se faire confiance. Ils ont une relation forte et touchante pour résoudre une enquête sur le fil du rasoir. Bref tout ce qu’il faut pour une lecture coup de cœur, un scénario qui vous embarque des personnages que l’on aime, des morts, du suspense, une enquête et surtout des chiens qui font partie des « vedettes de l’histoire »… ce qui explique mon coup de cœur.
Quand soufflera le vent de l'aube Emma Fraser
« Quand soufflera le vent de l’aube et que les ombres fuiront » : ce titre évocateur et poétique (extrait du cantique des cantiques) a attiré d’emblée mon attention. L’histoire, qui débute au début du siècle dernier sur l’île de Skye, en Ecosse, va voir se croiser des destins d’individus hauts en couleurs malgré leurs divergences sociales, sexuelles et culturelles : Isabel, fille de la haute bourgeoisie, rêve de devenir médecin bien que ces études soient réservées aux hommes. Elle devient l’amie de Jessie, fille de fermiers, qui s’intéresse elle aussi aux soins médicaux mais dont la condition ne la prédestine pas à être infirmière. Entre les deux, Archie, frère de Jennie et amoureux d’Isabel, se voit contraint de fuir Skye pour l’Amérique suite à la mort suspecte d’un aristocrate de l’île… La guerre 14-18 va tous les réunir et les faire évoluer, pour le meilleur et pour le pire.
De Londres à la Serbie en passant par Paris, Emma Fraser nous livre un roman policier sur fond historique qui m’a beaucoup plu, d’abord de par ses descriptions de paysages, véritables tableaux d’une époque, ensuite de par les nombreuses descriptions à caractère médical, témoignant de l’évolution de la médecine, mais aussi de par les images de guerre qu’elle dépeint (hôpitaux français à l’étranger, champs de bataille, exode…). Un coup de cœur !
La librairie de la place aux herbes : dis-moi ce que tu lis, je te dirai qui tu es Eric de Kermel
A travers plusieurs rencontres, l’auteur nous abreuve de références littéraires et nous encourage à considérer les merveilles qui nous entourent au quotidien, tant sur le plan humain qu’environnemental. Un roman juste et bien écrit, empli de passion et de belles valeurs !
Plus doux que la solitude Yiyun Li
J’ai été agréablement surpris par ce roman. Je l’avais emprunté en pensant en apprendre plus sur l’histoire de la Chine. En réalité, ce sont les états d’âme des personnages que l’autrice approfondit plus que le vécu intérieur des évènements, avec cette forme de pudeur et d’intimité propre à ce que l’on se représente de l’Asie. Le rythme « lent » peut dérouter, mais de nombreuses phrases et pensées m’ont interpellé par leur côté à la fois « brute de décoffrage » et « intimistes ». Avec un empoisonnement mystérieux pour intrigue, ce livre s’est pour moi révélé formidable sur le traitement de la manière dont on porte un secret.
Le livre des choses cachées Francesco Dimitri
Nous sommes dans les Pouilles, une région aride du sud de l’Italie, entre hier et aujourd’hui. Comme tous les ans, une bande de 4 copains se réunit dans leur village natal. Mais cette année, Art, le seul membre du groupe à ne pas avoir fui l’austérité économique et traditionnelle de la région, manque au rendez-vous. Les autres se mettent alors à sa recherche, troublés de la ressemblance avec un autre évènement marquant qui a eu lieu 22 ans auparavant : Art avait disparu dans un cri au milieu d’une forêt d’oliviers, pour resurgir soudainement une semaine plus tard, l’air fuyant, comme si rien ne s’est passé. De lien en lien, depuis les rencontres avec les locaux qui gravitaient autour d’Art, en passant par ses relations avec la Mafia, jusqu’à la trouvaille dans son grenier du « Livre des choses cachées », les 3 amis d’enfance vont essayer de reconstituer le puzzle de ces double-disparitions.
Ce que j’ai préféré, ce sont les allers et retours dans la narration de la vie de cette bande de copains, au croisement de leur adolescence et de leur âge adulte : les deux disparitions mystérieuses de Art, la première ayant lieu à l’époque charnière de leurs vies, la deuxième au moment où on ne peut déjà plus retourner en arrière, feront émerger ces questionnements sur le cours que doivent prendre leurs vies et les responsabilités qui sont censés les attendre.
J’ai peut-être moins aimé la chute, même si celle-ci interpelle le lecteur à sa manière… En bref, un livre qui ne laisse pas indifférent !
Je te promets la liberté Laurent Gounelle
COUP DE GUEULE !
Sybille est une jeune femme qui manque de confiance en elle et qui est paralysée par l’angoisse et par le doute. Lorsqu’elle entend parler d’un mystérieux vieil homme capable d’installer en elle une nouvelle personnalité, elle va tenter sa chance pour le meilleur et pour le pire… et essaiera les 9 jour après jour, lui apportant chacune leur lot de péripéties.
Le roman alterne entre la vie de Sybille dans les années 60, au coeur de Lyon, et la fin de sa vie en 2018.
J’ai trouvé ce livre décevant, les chapitres extrêmement répétitifs, sans rien apporter. La lecture m’a été pénible, à aucun moment je n’ai réussi à m’accrocher, l’héroïne est tellement prévisible, et l’histoire pour moi n’a aucun sens.
Long way down Jason Reynolds
Roman coup de coeur coup de poing !
A la manière de la vengeance, impossible à arrêter, que le personnage principal se doit d’éxecuter suite au meurtre de son frère, il m’a été impossible de lâcher ce livre une fois les premières pages tournées.
Ce qui rend ce livre super original – au point que l’on pourrait presque parler de « roman graphique », c’est sa poésie haletante, grâce aux vers et à la mise en page qui participe de la narration : le style « parler de la rue » a une force de frappe d’autant plus puissante qu’il est déployé sur chaque page de façon différente.