A même la peau Lisa Gardner
Dans ce polar, la romancière a choisi de travailler deux sujets qui se croisent au fil des pages: la douleur (l’enquêtrice est blessée au début de l’histoire et nous partageons sa douleur tout le long du récit), et la possibilité de ne jamais ressentir la douleur (maladie génétique des deux sœurs). L’intrigue est prenante et la tension monte au fur et à mesure de la lecture. Il y a beaucoup de suspense du début jusqu’à la fin. L’écriture est fluide, l’histoire bien écrite et je l’ai lu en deux jours car on a beaucoup de mal d’arrêter sa lecture tellement le récit est prenant. Un polar absolument glaçant, à lire sans modération.
Des hommes couleur de ciel Anaïs Llobet
La couverture m’attire, je jette un œil au résumé, et là je comprends que la lecture ne sera pas facile mais cela attise ma curiosité. Je débute donc ce nouveau roman qui me transporte tout de suite en plein milieu d’une histoire tragique, une histoire tellement réaliste de par son contexte, ses personnages, ses « tabous »… Une histoire bouleversante à travers un attentat. L’auteur décrit intelligemment ce drame où se mêlent nos émotions, nos pensées et nos réflexions sur « l’humanité ». Un roman qui nous fait réaliser ce que nous sommes et ceux qui nous entourent. 2017, comment peut-on encore en arriver là ? A lire absolument…
L'ombre du vent Carlos Ruiz Zafon
A l’instar de la rencontre du héros avec le Cimetière des livres oubliés, j’adore quand le destin me met entre les mains des livres tels que l’Ombre du vent, de ceux qui continuent à nous faire voyager dans notre tête même quand celle ci n’est plus à l’ouvrage… Dès la première page, la poésie se déploie : les personnages sont hyper attachants, peints avec mille couleurs, le langage est châtié et c’est d’autant plus drôle que se glisse dedans mille drôleries et « polissonneries », comme dirait le fameux Fermin… L’univers m’a beaucoup fait penser à celui de Guillermo Del Toro (notamment le contexte politique sous Franco et un esprit proche du genre fantastique). Décidément, je devrais lire plus de littérature espagnole… un coup de cœur !
La cerise sur le gâteau Aurélie Valognes
Lisez ce livre !!
Il est gai, d’un rythme entraînant, il vous fera sourire ou rire, il est tellement vrai !!
La retraite, grand sujet explosif. Elle vous lie ou vous délie ? Elle vous livre ou vous délivre ?
La morale est que la retraite en couple vous apprend la tolérance et à voir votre conjoint.e sous un nouveau regard.
Et vous, que ferez-vous à la retraite ?
Vous voici apprenti avec toutes vos connaissances ou pas…
Ainsi résonne l'écho infini des montagnes Khaled Hosseini
Après « Les cerfs volants de Kaboul », une ode à l’amour pour les personnes dépendantes, un hymne de reconnaissance. Encore mieux que les Cerfs volants de Kaboul !
Le bain de Berk Julien Béziat
Un jour, alors que le doudou Berk est déposé sur le bord de la baignoire… plouf, il tombe ! Les autres jouets de bain mettent tout en œuvre pour sauver Berk des périls de l’eau. Alors qu’il semble se noyer, Berk essaie de leur dire quelque chose… mais quoi ?
Je tombe souvent sous le charme des albums de l’Ecole des Loisirs pour les valeurs qu’ils portent (solidarité, entraide…) et leur message toujours un peu poétique (notamment avec les jeux de mots) Avec Berk, ça a été bingo ! Les illustrations, l’action qui rythme le livre et sa chute sont un régal pour les yeux, les oreilles et l’esprit des tout-petits : enclins à être impressionnés par la toute-puissance des tréfonds de la baignoire, ceux-ci apprécieront beaucoup ! Et les parents aussi… pour l’hygiène !
Les victorieuses Laetitia Colombani
Un roman engagé, empli d’espoir, d’humanité et de féminisme, qui démontre que la solidarité n’est pas un simple don mais un véritable partage. L’auteur nous rappelle le pouvoir qui appartient à chacun de « faire sa part » pour servir de nobles causes.
Asta Jón Kalman Stefánsson
Il m’est impossible de résumer ce roman : après l’avoir refermé, seule subsistait une sensation d’envoûtement, de celle qui me fait regretter de ne pas avoir accompagné ma lecture d’un carnet afin d’y consigner cette prose vivante, alerte et enlevée (et dont il faut saluer le travail de traduction !). La narration est en forme de puzzle, à l’image de l’amour, tortueux par essence, qui va et qui vient au gré des vents qui balaient les terres glacées d’Islande. Et si « Ast », d’où l’héroïne Asta tire son nom, signifie « Amour » en Islandais, c’est loin, très loin de sentir l’eau de rose… Un coup de coeur !