La fille qui s'échappa d'Auschwitz Ellie Midwood
Un récit bouleversant, déchirant et poignant, tiré d’une histoire vraie, nous décrit avec précision la vie tragique et en même temps émouvante du camp.
Des millions de personnes ont franchi les portes d’Auschwitz, mais elle a été la première femme à s’en échapper, c’est l’histoire de Mala Zimetbaum.
Edward, nommé Edek, faisait partie de la résistance souterraine et il avait un plan d’évasion.
Ensemble, ils vont rendre possible l’impossible. Ensemble, ils vont lutter et résister.
Ensemble, ils vont permettre d’imaginer un avenir se dessiner alors que devant eux se dresse la mort inéluctable.
Au cœur de cette histoire tragique, il y a cette lueur qui permet de garder l’espoir d’un avenir possible. Avec intelligence et sang froid, il y a cette volonté de retrouver leurs libertés volées. Leurs déterminations pour franchir les grilles infranchissables d’Auschwitz.
S’entraider à rendre le quotidien plus supportable.
Se faire rire dans le couloir de la mort.
Une foi en la vie, plus forte que la mort.
Ce livre a été pour moi un énorme coup de cœur .
Les apparences / Gone Girl Gillian Flynn
Un jeune couple New-yorkais, Amy et Nick, est contraint de repartir de zéro dans la ville de Missouri. Ils ont l’apparence d’un couple heureux : lui était journaliste, elle écrivait des questionnaires psychologiques pour les magasines.
Le jour de leur 5e anniversaire de mariage, alors qu’il revient du bar qu’il a ouvert avec sa sœur jumelle, Nick découvre des traces de lutte dans la maison : sa femme sans doute enlevée.
Sa décontraction lui vaut d’être suspecté. Il va donc mener sa propre enquête et là, il va de surprise en surprise.
Rien ne se passe comme on l’imagine.
On découvre en fait le naufrage progressif de ce couple qui vit dans un milieu que l’on imagine aisé, bourgeois mais étriqué, plein de mépris, de bassesses ou il faut maintenir quoi qu’il en coûte les apparence.
On découvre un récit à deux voix car en plus de la version de Nick, il y a le journal intime d’Amy. Elle se raconte mais aussi celle de leur rencontre, leurs habitudes, et le rituel des anniversaires avec une sorte de jeux de piste pour Nic.
Ce thriller est fascinant car en plus de décortiquer le fonctionnement de ce couple, il y a aussi une critique de la société américaine, de sa morale, de la justice et aussi le rôle des média.
C’est un scénario machiavélique, haletant, et la fin est imprévisible.
Les chapitres sont courts. C’est fluide et captivant.
On passe par différents états, aimant et détestant les protagonistes tour à tour.
J’ai adoré ce romain de la première à la dernière page.
La discrétion Faïza Guene
Yamina vit à Aubervilliers avec son mari, Brahim, son fils et ses trois filles, nés en France et français.
Discrète, effacée, elle et Brahim ont élevé leurs enfants dans la crainte et le respect de la France et des français, malgré le racisme ordinaire et son lot de brimades.
Yamina est arrivée en France à 30 ans pour rejoindre son époux.
Sa nostalgie de l’Algérie, sa peine, elle la tait, la cache.
Il en est tout autre pour ses enfants…
J’ai découvert Faïza Guene sur Arte avec un petit reportage où elle évoquait sa ville, Pantin.
J’ai dévoré son roman, cette histoire qui pourrait être celle de sa famille et de tant d’autres familles immigrées.
Le livre oscille entre deux époques, l’Algérie des années 50 et 60, où vivait Yamina, et Aubervilliers, où elle habite aujourd’hui avec sa famille dans un HLM.
Le récit, c’est l’histoire de la première vague d’immigrés, en 1960, venue trimer dans les usines ou les mines, œuvrant dans la discrétion, et l’histoire de leurs enfants, nés en France, et pourtant ni français, ni algériens, étrangers partout.
On a beaucoup écrit sur ce thème, mais Faïza Guene sait à merveille restituer l’état d’esprit des jeunes et des anciens.
Tour à tour résignée, comme Malika, discrète comme sa mère, travailleuse et érudite, effacée pour s’intégrer.
Omar, le fils, chauffeur Uber, exploité et pourtant la fierté de sa mère.
Avec ses rêves d’intégration, Imane, qui a quitté l’appartement familial pour s’épanouir, et Hannah, la révoltée, qui revendique sa place de française.
Tout est d’une justesse impitoyable.
On ne s’ennuie jamais, on est saisi d’effroi devant la vie des femmes paysannes en Algérie.
On rit des réflexions et des réactions de ces enfants d’immigrés, et on retrouve tellement de situations connues, vécues ou vues de notre côté de français de souche.
Ici, pas de sentimentalisme, juste la vie, telle que la vivent les français d’origine maghrébine.
Émouvant, effrayant, énervant, drôle et toujours juste.
Un livre salutaire.
Le templier de l'ombre Mireille Calmel
Encore un très bon thriller historique, très prenant. Les chapitres sont courts et donnent du rythme à l’intrigue, une fois commencé impossible de les lâcher. C’est un vrai thriller médiéval avec des rebondissements et du suspense.
Que de mystères autour de Margaux de Dante !
Qui est Camille, Théophraste, Michel, André, l’alchimiste
J’ai adoré ce roman et attends avec impatience la suite car la fin est un peu surprenante à mon goût.
Perspective(s) Laurent Binet
Du broyeur de couleurs à la reine de France en passant par les meilleurs peintres, sculpteurs et architectes, chacun des correspondants joue sa carte. Tout le monde est suspect.
La forme épistolaire est un peu déroute au début, mais l’intrigue étant prenante, on trouve vite le rythme. Le peintre Pontormo est retrouvé mort dans la chapelle de San Lorenzo à Florence où il travaille depuis onze ans à une fresque commandé par Cosimo de Médicis qui devrait rivaliser avec la Chapelle Sixtine de Rome réalisé par Michel- ANGE.
Les lettres échangées sont tour à tour désespérées ou directrices, naïves ou ironiques, complaisantes ou excédées. Tout en suivant le développement de l’enquête, on plonge dans une époque tourmentée où les génies ornaient les murs des églises, les Médicis se débattaient à la fois avec des opposants républicains et des exilés fidèles aux Français tandis que le pape orchestrait son inquisition contre les milieux artistiques.
Très bonne lecture !
La main du maître Guy Charmasson
Ce roman régional, doté d’une histoire haletante, est digne de l’appellation terroir.
C’est aussi l’évocation d’un monde rude et âpre, le monde paysan du début du siècle passé, un monde de taiseux où les sentiments s’expriment davantage avec les poings qu’avec les mots et où, dans cette société encore patriarcale, le maître, figure emblématique du paternel souverain, règne en despote tout puissant.
Les abus et les injustices sont nombreux à accabler les femmes, et en abuser. Louise l’apprendra à ses dépens durant les années de larmes qui composent la première partie de l’ouvrage.
La seconde partie, sont des années de sang, celles qui voient la Première Guerre Mondiale faucher des milliers de jeunes hommes dans la fleur de l’âge, assombrir les destinées familiales.
Mais avant tout c’est le portrait de Louise courageuse, opiniâtre et déterminée, une femme que l’on accompagne dans son combat et sa rébellion, que l’on voit grandir et s’aguerrir au fil des pages, se transformant, de la jeune fille lisse et naïve du début, en femme forte et intransigeante, puisant dans la hargne inspirée par le maître, le souffle nécessaire au renversement du tyran.
Les lettres de Rose Clarisse Sabard
Un roman avec des secrets de famille qui n’innove pas spécialement le genre, mais qui permet au lecteur de passer un bon moment. On suit Lola une jeune femme adoptée, qui va un jour apprendre qu’elle est l’héritière d’une maison loin de la capitale dans laquelle elle vit.
On va découvrir ses origines, les habitants du petit village dans lequel elle va résider ainsi que plusieurs secrets de famille.
Comme dans toute famille, on sait qu’il y a des drames, des choix importants, des deuils ainsi que des secrets.
Les révélations arrivent au compte-goutte et ne sont pas spécialement surprenantes.
Les armes de la lumière Ken Follett
Comme d’habitude Ken Follet nous livre un roman historique très documenté, et très bien construit, avec des personnages attachants.
On retourne à Kingsbridge lors de la révolution industrielle et la domination des puissants, et la naissance des syndicats.
Une lassitude s’installe au fil des pages, aucun des personnages ne se démarque vraiment, peu de surprises et de rebondissements pimentent le récit.
Les livres de Ken Follet se lisent toujours avec envie, c’est bien écrit, mais le sujet reste moins passionnant et les personnages oubliables, est-ce la fin de la saga ?
Je n’ai pas retrouvé la puissance et la créativité qu’il avait mis dans LES PILLIERS DE LA TERRE et PLUS JAMAIS CA de l’année dernière.
Mais il n’en reste pas moins que je ne zapperai pas son prochain livre .
Millenium. Tome 7, La fille dans les serres de l'aigle Karine SMIRNOFF
Je suis très déçue, arrivée à la 50ème page je n’ai plus eu envie de continuer, tant cette écriture est confuse, obligée de revenir en arrière car on perd le fil de l’histoire, trop de personnages et une histoire qui recommence à chaque fois dans un autre lieu.
J’avais beaucoup aimé la tribologie MILLENUIM de Stieg Larsson, d’où ma grande déception ?