La petite bibliothèque de l'espoir Kate Thompson
En plein Blitz dans les tréfonds du métro Londonien…
Ce roman met en scène un lieu fort insolite, puisqu’il a vraiment existé pendant la seconde guerre mondiale. La bibliothèque londonienne de BETHNAL GREEN a en effet été déménagée vers une station de métro ! Un lieu préservé où chacun pouvait se rendre en étant à l’abri des terribles bombardements qui touchaient la ville. C’est une vraie ville souterraine qu’on découvre à cette occasion, un réseau très organisé qui met aussi à l’honneur un groupe de personnages tellement attachants. Des enfants aux adultes en passant par les personnes âgées, on s’immerge très vite dans l’ambiance.
J’ai lu avec plaisir ce roman, amour des livres, guerre et survie, bienveillance et humour et un peu de romance, tous les ingrédients d’une lecture agréable.
Kate Thompson cite dans son ouvrage un propos de Saint Pancrace : « Les gens sans livres sont comme des maisons sans fenêtres« .
La doublure Mélissa Da Costa
Evie a mis sa vie entre parenthèses au service de son histoire d’amour avec Jean, un marin souvent parti en mer. Suite à leur rupture, Evie cherche un nouveau travail pour réinventer sa vie. C’est alors qu’elle rencontre Pierre puis Clara, qui l’embauchent très rapidement.
Son nouveau quotidien idyllique glisse doucement vers une situation malsaine et toxique. Sa mission professionnelle consiste à incarner la doublure de Clara, auprès du public, afin de la laisser exprimer son art et peindre à sa guise.
Un rapport de force permanent et des faux semblants teintent leur quotidien d’une ambiance malsaine. A cette relation ambigüe s’ajoute la consommation de différentes drogues qui détruit peu à peu l’innocence et la personnalité d’Evie.
Ce roman ma mise mal à l’aise, en raison de la description récurrente des effets des différentes drogues consommées par les protagonistes ainsi que par les relations ambigües et malsaines qui se tissent entre eux.
Les relations bibliques ne semblent pas opportunes au sein d’un tel roman.
Habituellement conquise par l’ensemble des romans de Mélissa Da Costa, je suis déçue et interpellée par ce nouvel écrit.
Le style d’écriture reste néanmoins fluide et agréable.
L'archipel des oubliés Nicolas Beuglet
Les inspectrices Grace Campbell et Sarah Geringën le savent. Malgré leurs caractères opposés, elles doivent unir leurs forces pour neutraliser l' »homme sans visage », l’architecte du plan diabolique qui mènera l’humanité à sa perte.
Seule piste : un manoir égaré dans les brumes d’Ecosse. Derrière les volets clos de la demeure, l’ombre d’une jeune veuve austère, en apparence innocente. Mais cette femme est-elle vraiment ce qu’elle prétend être ? Ce que les deux inspectrices découvrent dépasse leurs pires hypothèses.
Dans une course qui les entraîne du loch Ness à la Norvège, Grace et Sarah vont devoir repousser les frontières de la peur pour rejoindre l’énigmatique archipel des oubliés – l’ultime rempart au chaos du monde.
Un thriller pleins de rebondissements, chapitres courts qui donne du rythme à la lecture et la rend totalement additive.
Le choix Viola Ardone
L’histoire d’OLIVA 15 ans, qui habite dans un petit village de la Sicile des années 1960, rêve de liberté.
Elle étudie le latin et aime découvrir dans le dictionnaire des mots rares qui l’aident à formuler ses pensées encore confuses. Elle aime courir à en perdre le souffle, aller à la chasse aux escargots avec son père, viser avec son lance-pierre ceux qui se moquent de son ami Saro.
Aussi, quand les conventions l’obligent à se soumettre à une loi ancestrale, Oliva se rebelle et fait valoir son droit de choisir. Au risque d’en payer le prix fort.
La relation père/fille observée, est bien décrite. Une relation toute en délicatesse, douceur et profondeur. Car, contrairement aux coutumes de l’époque, la famille mais surtout le père prend parti pour la défense des droits de sa fille, et que c’est beau !
Plaisante lecture.
Les vertueux Yasmina Khadra
Tout commence par un marché de dupes. Yacine, jeune berger très pauvre, se voit proposer un pacte par un caïd : il part en France faire la guerre à la place de son fils en échange d’une ferme pour ses parents. Quatre ans à se battre et à essayer de survivre. Son retour, Yacine l’imaginait comme une promesse de jours meilleurs, mais il devait mourir pour que Hamza, le fils du caïd, naisse au grand jour, auréolé de médailles de guerre.
Le marché se transforme en cauchemar, une fuite sans fin. Des épreuves, Yacine les accumule, baigne dedans. Les rares moments de répit sont vite rattrapés par de nouveaux malheurs, toujours plus injustes, mais il refuse que son identité soit réduite à cette succession de souffrances.
Yasmina Khadra nous emmène dans un voyage qui voit Yacine apprendre à pardonner.