
Vous descendez ? Nick Hornby
Quatre personnes se retrouvent un soir de réveillon du Nouvel An, au quatorzième étage d’une tour de Londres. Ils ont tous l’intention de se suicider
Les personnages sont diversifiés : Martin, un présentateur vedette de la télévision en proie à un sordide scandale, Maureen qui n’en peux plus de s’occuper seule de son fils handicapé, JJ transformé en livreur de pizza qui ne supporte pas la perte de ses rêves de rock-start et Jess 18 ans qui vient de se faire « larguer » par son petit copain
Le récit de la discussion permettant d’expliquer leur désir de suicide, est mené avec vivacité, et se révèle drôle, touchant par les réactions des autres qui trouvent les motifs futiles par rapport à leur propre désespoir.
Soutenus par les 2 pizzas apportée par JJ et l’expression libre de leurs désarrois, le petit matin trouve un groupe qui a trouvé quelque réconfort et qui décide de différer leur suicide ….
Ce livre est un pur moment de plaisir. Le récit est très dans l’humour anglais «. Les personnages sont truculents et délicieusement décalés : l’ado » grande gueule » et rebelle, l’héroïque pauvre mère célibataire, le hasbeen en détresse ou le rocker à la dérive
A lire absolument !

La sainte Touche Djamel CHRERIGUI
C’est un roman déjanté, plein d’humour, avec des protagonistes qu’on croirait sortis des romans de Fréderic Dard.
Un jeune homme alcoolique est mis à la porte de chez ses parents. Il rencontre Basile qui tient une épicerie de quartier et qui l’embarque dans ses magouilles, entre autres faire pousser et commercialiser de la « beuh « …les choses ne se passeront pas comme espér.
Ce qui est drôle dans ce roman c’est le style : direct mais ne manquant pas de poésie dans le style Audiard (dont il abuse souvent !).
On sent beaucoup de tendresse de la part de l’auteur pour ces déclassés de la vie qui rêvent de toucher le pactole (« la sainte touche » étant le jour de la paie …)
C’est un roman qui se lit en une journée…. Facile, drôle et pas classique !

L'enterrement de Serge Stéphane Carlier
L’enterrement de Serge de Stéphane Carlier est un roman rafraîchissant, facile d’accès, qui m’a procuré de bons moments de détente et de rire. Avec une ambiance qui rappelle les œuvres de FabCaro et d’Arto Paasilinna, ce livre se caractérise par son humour loufoque et ses situations comiques. Les personnages sont attachants, et le roman est parsemé de tendresse (avec de belles références, comme Daniel Guichard) et de leçons de vie, tout en restant léger et divertissant. Cependant, malgré ces qualités, le livre ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, laissant plutôt une impression de déjà vu, peut-être due à sa formule familière. En bref, L’enterrement de Serge est idéal pour se détendre et sourire sans trop d’effort. C’est une lecture rapide, parfaite pour une évasion momentanée, mais sans l’impact pour rester gravée longtemps en mémoire.

Mobylette Frédéric Ploussard
Ce livre nous embarque à toute vitesse sur les mésaventures de Dominique, né trop grand dans la mauvaise famille, dans une cité en Lorraine. Educateur spécialisé dans un foyer pour mineur. Après une enfance douloureuse (le silence, le désamour et les coups !), il mène une vie conjugale étriquée (avec une femme obsédée par les cadenas !)
Le livre multiplie les scènes drôles. Je pense notamment à la séance de cinéma rocambolesque avec les sœurs Mélanie et Cindy complètement déchainées, ou encore les remises de cadeaux à Noël où Dominique n’a jamais, mais alors jamais, ce qu’il aurait voulu avoir, Il rêvait d’une mobylette, symbole de liberté !
Tout est, improbable et comique, mais en même temps, il y a presque trop de scènes à un rythme échevelé …on fatigue parfois.
D’ailleurs quand on consulte la biographie de Frédéric Ploussard, on le découvre très très grand comme Dominique, habitant de Briey dans le grand Est et réfugié dans le dessin comme Dominique et surtout ayant longtemps exercé, lui aussi, comme éducateur spécialisé pour mineurs.
Derrière les rires, on sent le vécu !
Paradoxalement, c’est l’annonce simultanée de deux nouvelles catastrophes, la fuite de deux jeunes pensionnaires et le cancer de Patricia, qui vont pousser Dominique à réagir et faire basculer ce roman
J’ai vraiment aimé ce premier roman à la fois grave et drôle. Et si rien de la misère sociale ne nous est épargné, il réussit à mêler rire, tendresse voire poésie dans ce décor triste à pleurer

Trop Jean-Louis Fournier
Au début je la trouve drôle la vision de la ménagère qui n’arrive pas à se décider quelle plaquette de beurre elle va acheter tant le linéaire est long et plein à craquer.
Bon, quand on retrouve le même procédé pour la farine, (dans laquelle on se fait rouler) et pour le pain (qui nous met dans le pétrin … je me suis sentie un peu frustrée
Certains passages sont très drôles mais la répétition nuit à la lecture et la répétition, un peu facile, si elle traduit le trop (de quantité, de journaux, d’informations, trop de tout) finit par lasser. Il ne faudrait en lire qu’une page ou deux par jour !!!
Pour moi ce livre est décevant. Je ne vois guère la pertinence de sa méthode. Les chapitres se suivent, courts et l’ennui s’installe vite à force de redondances et de portes ouvertes enfoncées. Quand ils ne se concluent pas sur une note un peu trop facile de « c’était mieux avant ».
Toujours sur le souvenir du CV de Dieu, je m’attendais à un texte plein d’humour. Au final, pas même de quoi sourire, ce qui est bien dommage.
Je suis heureuse d’une chose, c’est d’avoir emprunté ce livre à la médiathèque et de ne pas l’avoir acheté. A seize euros pour beaucoup de blanc et de vide, j’aurais eu l’impression d’être flouée, pour ne pas dire arnaquée.
La quatrième de couverture indique en gros « Un livre de trop? ». Si la question appelle réponse, pour moi c’est « oui »…
Ce qui ne m’empêchera pas pour autant de retourner piocher chez cet auteur qui a d’autres merveilles en magasin.