Septembre – Octobre 2024

Roman jeunes adultes

De délicieux enfants Flore Vesco

Ecole des loisirs

« De délicieux enfants » est une réécriture truculente du Petit Poucet. Flore Vesco joue avec la langue comme avec nos représentations, d’ailleurs le tour de force narratif qu’elle met en place dans la première moitié du livre est saisissant ! Il sera difficile de raconter ce conte remanié sans en dévoiler ses fabuleux atours, et de toute manière rien que pour sa prose il mérite le détour, donc foncez et n’en perdez pas une miette ! Pour ma part, je l’ai englouti en un seul jour…

Nina
Album bébé lecteur

Bonne nuit, petit nombril ! Lucie Brunellière

Albin Michel jeunesse

Superbe découverte, ludique et adaptée pour les tout-petits ! Mon fils  participait activement à la lecture en interagissant avec le livre, il voulait le lire tous les soirs !

Tiphaine
Roman adulte humoristique

Sexe Bombe Nicolas Robin

Fayard

Envie de détente, de légèreté et d’humour noir ?

Sexe Bombe est un livre parfait pour passer l’automne avec le sourire !

Hélène
Docu / BD

Maternités : miracles et malédictions : portraits pour questionner les injonctions à la parentalité Noémie Fachan

Hatier

Tout est dans le titre !

Et même si on ne se reconnaît pas forcément dans tous les portraits, force est de constater que l’on s’identifie quand-même à pas mal d’entre eux, et ce, quel que soit notre parcours, notre identité/genre ou choix de vie personnels ; dans tous les cas, cela a pour effet d’élargir nos horizons et notre compréhension. Les questions et injonctions abordées dans ce livre vont de la question d’avoir ou non des enfants, à celle de l’avortement (ou non), ou encore de l’allaitement (ou non), en passant par l’ubiquité exigée (faire carrière ET être une bonne maman ET une bonne épouse), des kilos de grossesse « à perdre » forcément, de la charge mentale et contraceptive, des familles homoparentales et transgenres, de handicap, de burn-out parental…

Le ton est juste, drôle, et bienveillant, et malgré les sujets parfois délicats, cet ouvrage chamarré est plein de peps et de vérités mises à nues.

Je retranscrirai pour finir deux des planches qui m’ont le plus marquée dans cet ouvrage :

« -Vous pensez que c’est possible d’être mère sans culpabiliser ?

-Peut-être que si on n’était pas cernés par toutes ces injonctions qui nous sont faites, déjà, ce serait plus facile…

Mettre au monde des enfants en pleine santé, au bon moment, avec la bonne personne, et dans les bonnes conditions… Les élever en étant très présente mais pas étouffante, tout leur offrir sans les pourrir, avoir de l’autorité sur eux sans les traumatiser… Etre une mère irréprochable, une compagne irréprochable, une professionnelle irréprochable… Etre heureuse de son sort tout en cultivant ses ambitions, rayonner de confiance, d’amour et de joie ! Rien que ça !

La moindre faille à tout cela, et on a tout raté, apparemment. On est une mauvaise mère qui ne peut servir de modèle absolu à ses enfants.

-Je crois que nul n’a jamais appris ce qu’est la perfection en regardant ses parents… Mais on apprend certainement ce qu’est la culpabilité en regardant sa maman. »

« Qui a le droit d’avoir des enfants ? Tout le monde. Qui a le droit de ne pas en avoir ? Tout le monde […] Que chaque enfant soit élevé dans l’amour. Que chaque adulte s’épanouisse dans la liberté. Que chaque personne existe dans le respect. »

 

Nina
DVD adulte

Bons baisers de Bruges Martin McDonagh

Après un contrat qui a mal tourné à Londres, deux tueurs à gages reçoivent l’ordre d’aller se faire oublier quelque temps à Bruges. Alors qu’ils attendent désespérément l’appel de leur employeur, leur séjour forcé les conduit à faire d’étranges rencontres. Quand le patron finit par appeler et demande à l’un des tueurs un service particulier, les vacances belges se transforment en une course-poursuite surréaliste dans les rues de la ville…

Premier film du réalisateur britanno-irlandais Martin McDonagh, « Bons baisers de Bruges » évoque tout d’abord un de ces polars british à la Guy Ritchie, mais par petites touches, McDonagh travaille intelligemment et à contre-pied sur les règles définissant ces films de gangsters et de règlements de comptes. Le mélange des genres est assez réussi, entre humour noir, chopes de bière, courses au bord des canaux et digressions sur la fin du monde. Tous les acteurs sont excellents mais mention particulière pour Colin Farrell et Ralph Fiennes ! A emprunter dans votre médiathèque.

Rodolphe